histoire erotique par ferrary escorte montreal

Brunch et perversion.

Chaque année se tient à Montréal le Salon du chocolat et cette année, par une matinée de février, très tôt, j’y suis allé. Depuis ce jour, le mot « brunch », une simple contraction des mots « breakfast » et « lunch », est à jamais devenu connoté de perversion. Je vous explique…

L’événement avait lieu dans le majestueux Marché Bonsecours du Vieux Montréal. Devant la fontaine de chocolat, j’ai fait la connaissance d’une demoiselle de prédilection. Il s’agit d’une accompagnatrice qui donne envie de dire à Miley et à son costume de Smarties d’aller se rhabiller… Oubliez le petit gâteau artificiellement sucré : cette créature est un croquembouche de 6 pieds qui, par pur hasard, partage mes passions gourmandes et connait comme moi des pulsions gustatives fort prononcées.

Nos discussions se sont articulées autour de divers fantasmes impliquant la nourriture. Nous avons échangé avidement en admirant l’art culinaire qui nous entourait et nous nous sommes sucré le bec des nombreuses dégustations offertes. Au fil des arômes, nos sens et nos papilles se sont éveillés. Toute cette orgie de confiseries ruisselantes et de gâteries coulantes nous a rapidement montés à la tête.

D’un commun accord, nous avons décidé de quitter l’endroit sous prétexte qu’il faut se mettre quelque chose de consistant sous la dent. Tous ces petits chocolats fourrés nous avaient surexcités, mais n’avaient pas comblé l’épicentre de notre faim.

Puisque j’habite à deux pas de là, nous sommes partis d’un pas pressé pour le brunch en direction de mon condo du Vieux Montréal. Je savais qu’à cet endroit se trouveraient tous les ingrédients nécessaires pour réinventer le brunch, mais j’ignorais l’ampleur de la vague, du tsunami de créativité qui allait jaillir de cette rencontre.

Arrivée à la maison, sans faire ni un ni deux, la belle à croquer s’est allongée de son 6 pieds sur la grande table de verre qui meuble ma salle à manger. Ainsi couchée, elle a rivé ses grands yeux sur les miens et m’a invité à la candir toute entière. C’est alors que mon imagination, déjà surchauffée, s’est réellement embrasée.

Probablement inspiré des femmes-sushis japonaises, indéniablement influencé par l’art gourmand des grands chefs montréalais, j’ai calculé tous les angles pour ne rien laisser au hasard. J’ai même passé sous la table de verre pour y observer les fentes et les ouvertures où finiraient en flaque mes coulisses artistiques.

Pendant ce temps, la succulente accompagnatrice se prêtait avidement au jeu, immobile et statuesque, mais sa chair chaude sur le verre épais et froid trahissait son engouement. Une petite buée atténuait la transparence du verre là ou sa peau était posée et laissait paraitre son ardent désir de se faire croquer, sucer, arroser, voire même tartiner et recouvrir des confitures de mon choix. Sans aucun doute, son nombril allait devenir un réservoir et j’allais me gaver des yeux à voir tous les creux dans lesquels se déverseraient les liquides giclés de ce brunch dégoulinant.

Allais-je l’enduire de béchamel onctueuse? La tartiner d’un fin pâté? L’inonder de jus fraichement pressé? La couvrir de fruits dentelés ou la décorer de brioches dorées?

Chose certaine, j’allais définitivement faire glisser sur elle des sirops, des jus et des sauces. J’allais observer chacune des bulles du mimosa éclater contre sa chair de poule et j’étais convaincu que je pourrais même entendre le bruit de leur explosion tellement mon attention était indivisée. J’étais submergé par l’expérience, enivré par cette création de mon cru et je jubilais à l’idée de ma recette sucré-salé. Crème fouettée ? Trop cliché. Caramel ? Trop sucré. Mélasse ? Trop foncé… J’ai longuement savouré le processus.

Je vous dirai seulement que j’ai opté pour le Sirop d’érable ambré du Québec… parfaitement agencé au teint de sa peau, limpide comme l’eau, mais brillant et épais comme un brillant à lèvre qui recouvre ses formes rebondies. J’ai également amalgamé une variété de fuies exotiques à de fines crêpes bretonnes et à une variété de fleurs comestibles pour en constituer un chef-d’œuvre avec eau de fleur d’oranger, cognac et miel… Vous pouvez vous imaginer… Chaque jour de brunch, je salive un peu plus qu’avant!

Bien que j’ai pris mon pied au Salon du chocolat cette année, je suis maintenant curieux d’essayer le salon de l’amour avec une accompagnatrice réputée pour son côté velours puis le salon du bateau avec autre une qui aime l’eau…